INTERVIEW de Nasty Samy pour le WEBZINE Punk (is) For Dummies. [Decembre 2005]

« Dernière tournée, derniers concerts. Après trois ans sur les routes de France et de Navarre, les surfeurs de Besançon donnent leur dernier concert (à Nancy !) dans le tout petit bar des Deux Palmiers, un endroit bien normal pour un show hot et cryptique. L’occasion ou jamais de rencontrer Nasty Samy, bassiste chevelu et sautillant :« 

Braddy : Salut Sam, bon concert ? Sam : Salut ! Ouais, ouais, ça va !

Un petit peu d’histoire :On va commencer par les Hawaii Samurai. C’est un groupe mythique pour beaucoup de monde, au cours de ces quatre longues années de carrière, est-ce que tu pourrais résumer ce que vous avez accompli ? On s’est formé il y a quatre ans, on a joué un peu plus de 200 concerts, 240, j’en sais rien. On a sorti 3 albums, 2 vinyls 45 tours, joué dans 6 pays différents et puis on s’arrête… notre zique : du surf mélangé à du punk-rock, du garage, du rock psychédélique etc… sans chant, complètement instrumental.

On sait tous que les surfeurs, c’est beau, et ça chope un max de gonzesses, vous, vous jouez avec des cagoules et des masques, pourquoi ? Trop moches pour choper des meufs ? Moi je joue sans cagoule et sans masque ! Pour le reste, vois avec les autres…

Des lunettes de soleil ? Jamais sur scène ! On a repris le gimmick des cagoules et des masques de Robin, et quelques fois des masques de catcheurs parce que c’est lié aux BDs, aux films de série B, Z… Ca fait partie de l’histoire, de la culture de la surf music. C’est du délire, rien d’autre, un gros clin d’oeil… on respecte la tradition, quoi.

Justement, à propos de vos influences et de vos inspirations, comment écrivez vous vos morceaux ? Nos influences, c’est le cinéma de genre (série B ou Z), le ciné d’épouvante, d’horreur, gore, de science fiction cheap… tous nos samples sont extraits de ces films… pour le côté musical, on est respectueux du surf traditionnel des années 60, mais aussi du punk rock, et d’autres formes de rock, un peu plus « moderne »…

Et vous en bouffez beaucoup, de films Z ? Ouais, ouais, dans le groupe, on est de gros, gros fans ! avant chaque session studio, on se réunit et on choisit les samples que l’on va utiliser, chacun amène ses trouvailles et on fait le tri…

Donc ce n’est pas juste un délire ? Non, non, perso, je ne mate que ce genre de films… au ciné, ou chez moi… le reste ne m’intéresse pas… il y a beaucoup de délires dedans, ça part dans tous les sens, c’est des films sans budget. Y’a pas de quoi sauter au plafond, c’est un monde, une alternative au ciné mainstream, l’équivalent dans le monde du ciné du punk rock dans la musique ! C’est fait avec trois sous, mais c’est fait correctement, avec des idées et c’est fait avec des mecs qui savent le faire. Ce n’est pas fait pour faire de l’argent, ça ne suit aucune mode, c’est juste une bonne tranche de rigolade, une culture en marge du reste, fait par et pour des passionés…

La discussion continue longuement sur le cinéma…

Sur le fait que votre zik soit instrumentale, vous voulez faire passer un message ? Ah non, pas du tout !!! je me méfie comme la peste des messages, surtout dans le milieu de la zique. Pour reprendre une citation d’un acteur pas tellement connu, dont je ne me rappelle plus le nom d’ailleurs, mais qui joue dans ce très bon film qu’est Les Rescapés de l’An 2000 : « c’est un divertissement… pour envoyer un message, allez à la Poste, pour vous distraire, allez au cinéma », et bien, c’est un peu ma philosophie également, il ne faut pas tout mélanger…

Vous êtes trop branleurs pour écrire des paroles ? Si tu veux, c’est comme si t’allais demander à un mec qui fait du death metal de faire des refrains chantés, ou à un mec qui fait du hip hop de faire autre chose que de parler à donf’… C’est pas leur délire. Chaque musique a ses clichés. Et la surf, c’est instrumental. La surf chantée, c’est plus de la surf. C’est soit de la pop 60’s, ou du garage… le fait que cela soit instrumental définit cette musique.

Du psychobilly ? Non, il faudrait une contrebasse. Le psycho, c’est encore un autre délire… Non, la surf, c’est vraiment instrumental, un truc à part. Nous, on met des samples, on s’est inspiré de Man Or Astroman, un groupe ricain qui jouait la surf comme nous, avec de grosses influences punk-rock moderne dans les breaks, des trucs assez carrés, voir dissonnant, s’éloignant du garage…. On a une approche résolument moderne du surf. On met des samples sur album, en live on fait ce qu’on peut. On balance des cris, on parle en espagnol, on essaie de balançer quelques conneries… mais faut que ça reste instru, sinon, ce n’est plus de la surf-music.

The end, my only friend :On va passer maintenant au sujet inévitable : la fin des Hawaii Samurai : vous êtes au sommet de votre gloire, vous remplissez les Deux Palmiers (tout petit bar où il fait 1500° et où toute envie d’aller aux toilettes doit être mise de côté, tant il est dur d’y accéder, NDR), alors qu’il y a quelque temps, à Nancy, vous jouiez pour trois pelés. Pourquoi arréter maintenant ? Heu… (hésitation)… parce qu’on a beaucoup tourné, parce qu’on a beaucoup été les uns sur les autres durant ces deux dernières années… c’était studio-répète-concert, studio-répète-concert… Tout le temps, sans arrêt. Personne n’a de taf, ça devient difficile à l’intérieur du groupe pour beaucoup de raisons. C’est des histoires de groupe. On a décidé d’arréter, comme ça, ça doit s’arréter un jour. C’est con d’arréter, parce que partout où on joue, y’a du monde, une bonne ambiance, des gens qui sont à fond dedans alors que c’est un style qui n’est pas très populaire en France… mais bon, il faut toujours arrêter à temps, avant que cela soit une contrainte pour l’un d’entre nous… c’est dommage, il n’y a pas beaucoup de groupes de surf en France, on les connait tous et c’est pas des groupes qui tournent beaucoup. Nous, on a pu apprivoiser le style pour en faire quelque chose de plus moderne, pour l’amener à des gens plus jeunes qui ne connaissent pas cette culture là.

Arréter au sommet, c’est pour devenir un groupe mythique ! (rires) Non, c’est de la branlette ça ! C’est dommage, c’est comme ça, c’est tout ! C’est un choix qu’on a fait à 3, je ne vais pas t’en parler pendant 2 plombes, ce sont des choix qui ne concernent que nous. On a décidé ça cet été, le dernier skeud est sorti il y a 15 jours dans les bacs, et on a décidé de faire une tournée promo après ce skeud, pour repasser dans les villes où nous avions déjà joué et où ça s’était bien passé, juste comme ça, pour se marrer une dernière fois et pour partager quelques derniers souvenirs ensemble…

En parlant de votre dernier skeud, « the Shape Of Surf to Come », est ce qu’il résume bien les Hawaii Samurai ? C’est le skeud le plus complet. Si tu veux, on a fait 3 CD : le premier, « Let There Be Surf », qui n’est pas mal du tout, mais c’est un premier disque, quoi… le deuxième, « Octopus Incident », est un skeud de 24 reprises. Tous les morceaux qu’on a repris depuis nos débuts, des titres live, des titres issus de compilations épuisées, de vieilles reprises… et qu’on a enregistré de façon très traditionelle avec du derbouka, du saxophone, des castagnettes, des tambourins… On a fait les choses comme on les faisait à l’époque, enregistrement live en quelques prises seulement… Et le dernier, « The Shape Of Surf to Come », beaucoup plus punk rock dans l’approche, beaucoup plus carré, plus moderne, avec du gros son, chose où moi, perso, je préférais aller. Et ça sonne comme ça… un mélange des trucs que l’on aime vraiment… les puristes vont peut-être dire : Encore que ça reste très surf-music dans l’esprit. Y’a du rock 60’s, du rock psyché, du punk rock… Voilà ! Si ça vous intéresse, il faut l’acheter, y’en aura pas forcément pour tout le monde…

La dure réalité :Pour en revenir à votre séparation, il y a eu depuis quelques temps Second Rate, dont tu faisais partie, les Homeboys, Seven Hate, et maintenant les Hawaii Samurai. Même si c’est peut être pas pour les mêmes raisons, comment ça se fait qu’il y ait autant de groupes qui s’arrètent ? C’est révélateur de la scène française ? Ou c’est pour laisser la place ? Non, c’est juste révélateur de la scène française. Y’a pas grand chose, pas de structure en France. Tu tournes toujours dans les mêmes conditions, y’a pas de tourneurs, pas de labels, y’a rien, très peu de fanzines, très peu de distributeurs sérieux… ça complique un peu les choses et les groupes se fatiguent rapidement…

Mais il y a de bons webzines !! (P4D !! NDR) Oui, y’a des webzines, mais pour moi, c’est pas des fanzines ! Mais ça, c’est un autre sujet ! (rires)… Mais pourquoi les groupes s’arrètent ? C’est parce qu’ils en ont marre… C’est un ras-le-bol. Quand tu fais entre 60 et 80 dates par an en France et dans quelques autres pays, que tu galères toujours, tu lâches l’affaire, il n’y a pas d’évolution possible, tu te lasses…. Tout le temps les mêmes organisateurs, tout le temps le même public, même si ça change quand même un peu… Vaste question ! Après, avec Second Rate, on a fait 300 dates, avec Hawaii Samurai, 200 dates, avec Lost Cowboy Heroes, on commence à tourner, mais je connais tous les lieux, tu vois… c’est toujours le même circuit et les mêmes passionnés activistes… Je ne suis pas le roi du pétrole, je m’en tape, mais dans toutes les villes importantes en France, j’ai joué plusieurs fois, et c’est tout le temps pareil… finalement il n’y a pas beaucoup d’endroits ! La France, c’est définitivement pas un bon pays pour faire du rock ! Faut voir ce qu’on nous passe à la radio, la gueule que ça a…

Tu vois un renouveau de la scène ? Ah ! Non, je l’ai pas vu !

Y’a quelques groupes qui arrivent pourtant à toucher un peu plus de monde : Uncommonmenfrommars, qui commencent à ramener du monde, et qui tournent, ou dans un autre style peut être, et pas de la nouvelle scène : La Ruda, qui bougent beaucoup par exemple… Pour moi ça, la Ruda Salska, c’est de la variété ! C’est du rock festif, du mauvais mix de ska et de rock franchouillard… ça chante en français… On ne parle pas de la même chose ! Je ne suis pas là pour dire du mal, mais je n’ai rien à voir avec la Ruda et ce genre de groupes, je pense pas qu’on ne parle du même rock ! (…) Le problème, c’est qu’en France, on appelle ce genre de musique du rock, c’est quand même hallucinant, ce n’est pas parce qu’il y a une guitare que c’est du rock…

Reprenons un truc plus rock alors ! Du Rock à grosses guitares… Il y a très peu de groupes qui font ce style et qui vont au delà de 30 concerts par an… Là, on est dans une ville (Nançy) où il y a les Flying Donuts qui le font très bien (…) Et il n’ont pas de label pour sortir leur nouveau disque, qui s’annonce plutôt carrément bien ! Ca rejoint ta question ! Bon, y’a Unco qui était sur Wagram, un gros label… Wagram, mec, c’est une putain de grosse boîte… Unco est leur seule signature punk rock… ils ciblent un public assez jeune. C’est une exception qui confirme la règle… Les gens en France ont mauvais goût ! Pourquoi ? Je n’en sais rien : pas de label, très peu de fanzines, de magazines, un paysage radio inexistant… Mais je ne me plains pas ! j’essaie d’être le plus souvent possible sur la route… la « scène » finalement, c’est toujours les mêmes groupes, là en ce moment, je ne vois pas beaucoup de nouvelles têtes, mais bon, je me trompe peut-être… peut-être que je suis passé à côté de quelque chose de nouveau…

Tu parles de nouveaux groupes, jeunes… dont certains sont peut-être influencés par Second Rate ou Seven Hate… Y’a vraiment qui t’as marqué ces derniers temps, c’est sans espoir ? En France ? Je suis extra curieux…. Des bons groupes il y en a, mais ça fait un moment que j’ai pas été bluffé par un bon groupe français, parce que pour beaucoup, ça reste trop influencé par çi, par ça… Un coup ça va sonner à la Fugazi, un coup à la Hot Water Music, un coup à la Hives, un coup à la je ne sais pas quoi… et ces groupes n’arrivent pas à sortir de ça, ils se cachent derrière leurs influences. En groupe français, je suis tout le temps bluffé par les groupes de mes potes : Dead Pop Club, Flying Donuts, des trucs comme ça, un peu oldschool, les Burning Heads sont toujours là… Je reste un éternel fan des Burning Heads. Moins maintenant pour être honnête ! (…) Les trucs qu’ils sortent actuellement, plus fusion, c’est pas mon truc ! Sur scène, je les ai vu 40 fois ! leurs derniers gigs ne me font plus sauter au plafond comme à l’époque de Dive ou de Super Modern World. C’était du Burning, mais qui s’envolait au plafond, vraiment… Et je pense que c’est un truc que ta génération n’a pas connu, le rock dans ta face ! Qui a remplacé les Burning ? Tu vois ce que je veux dire ? Y’avait pas de chant en français, y’avait pas de branlette ! Vous voulez du punk rock ? on en a, blam (…). La génération d’avant moi a eu les Thugs. Ma génération, on a eu Burning, ta génération, je sais pas ce qu’il y a, je ne vois pas…

Mais si justement ! Y’a les Flying Donuts, Lost Cowboy Heroes ! Mais c’est beaucoup plus jeune… il y a beaucoup moins de kilomètres au compteur quand même, on n’est pas sur le même terrain de jeu…

C’est ma génération à moi ! Y’a les Pookies, Dead Pop Club aussi ! Oui, Dead Pop Club vont quand même arriver à leur troisième album, ils tournent fréquemment mais pas comme des fous, mais ils tournent… Et ça reste un des dinosaures de la scène indé actuellement. (…) Mon propos n’est pas amer, je ne me plains jamais, (…) c’est le constat de la culture en France. Et en tant que musicien de rock, je ne suis pas le plus mal placé pour en parler…

(La discussion se poursuit sur la France, la culture et le rock…)

From the ashes :On va passer à autre chose si tu veux. C’est quoi la suite pour les Hawaii Samurai avant la fin définitive ? La fin définitive, c’est le 17 décembre, on finit chez nous. Je pense que ça va être comme pour la fin de Second Rate, une grosse teuf entre potes avec pas mal de personnes, on commence à avoir un bon petit following dans notre région. Dernier concert, dernière teuf. Et d’ici là, il reste 10-12 dates. La semaine prochaine, on est en Allemagne, après on fait le Sud de la France, le Nord, Paris…

Et un split CD sort bientôt ? Non, en fait, avec Dead Rocks, un groupe Brésilien de surf-music, on devait faire un split EP – 2 titres chacun – 45 tours, mais en fait ça ne se fera pas avec Hawaii Samurai. Mais j’ai monté un nouveau groupe avec le batteur des Flying Donuts où je fais toutes les cordes (basse, guitares et arrangements) et lui, la batterie.

Merci pour l’exclu ! C’est une exclu ! On a deux titres ; l’ un est mixé, l’autre est en studio, je le finis Dimanche, quand je serai de retour à Besançon. (…) Ca s’appelle the Black Zombie Procession, et ça oscille entre pop-punk, le truc principal que je partage Minmin (le batteur), une espèce de power-pop-punk, avec des influences surf-cryptic, instrumental. Ca pourrait ressembler à ce que fait Hawaii Samurai dans les trucs plus modernes, avec la frappe du Minmin et notre jeu costaud : gros ampli, riffs acérés et ambiances pas claires…

Est ce que ça aura un avenir ? Peut-être, je ne sais pas, ouais, peut-être un projet où je bosserais avec des gens, de bons musiciens, que j’ai rencontré sur la route, qui sont devenus mes potes. On peut faire des sessions très rapides, à moindre coût, dans de petits studios… et ne pas se contenter d’un style précis, juste du rock au sens large du terme, mi-surf mi-rock 70’s mi punk rock, instrumental… enregistrer des skeuds et les sortir sans être obliger de tourner après… je suis dans une phase où j’ai envie de me faire plaisir, enregistrer ce que j’ai envie, et ne pas forcément passer ma vie sur la route pour faire la promo des skeuds sortis avec mes groupes, en tout cas en ce moment… je ne sais pas encore, on verra bien, chaque chose en son temps…

Et avec Lost Cowboy Heroes ? J’ai d’ailleurs trouvé beaucoup de similitudes entre HS et LCH ! Plus que dans Second Rate déjà !! Grave ouais ! Ca me fait plaisir, tu es un des seuls à me dire que ça ne ressemble pas à du Second Rate ou que ça n’est pas du sous-Second Rate ! Y’a plein de gens qui le disent… enfin quelqu’un qui a deux oreilles ouvertes ! on ne peut pas dire que le style des 2 groupes soient similaires mais dans l’esprit , on n’est pas loin… avec Second Rate, on était plus enfermé dans un style, avec ses codes, ses références…

Merci ! (rires) Après les Hawaii, c’est quoi les projets de chacun ? Le batteur d’Hawaii joue dans un groupe de Rockabilly qui commence à pas mal tourner, The Ronnie Rockets, un truc à la Stray Cats, du rockab’ pur, (…) ils ont sorti un CD, ils jouent en Suisse, en France… Le guitariste joue toujours dans un groupe de power metal, un gros truc qui chie, du gros metal qui bourre, qui s’appelle Munkyposse… Et moi avec Lost Cowboy Heroes, on va aller enregistrer un 2ème album en Suisse chez David Weber aux Forces Motrices, histoire d’avoir du gros son couillu. C’est un nouveau départ, on est trois, on a changé de batteur, c’est notre rentrée, on a commencé avec cette formule il y 15 jours, avec une petite tournée d’une dizaine de concerts, je retourne avec eux demain pour 3 dates. On va continuer notre chemin… (ndr : finallement le groupe s’est séparé peut de temps après cet interview, pour en savoir plus : www.lostcowboy.com)

Pour conclure, peux tu résumer en 2 mots les Hawaii Samurai, et cette interview. Avec un petit mot pour Punk (is) For Dummies ? Only two fucking words for Hawaii Samurai : rock AND roll ! Merci pour l’interview… bonne continuation, je prépare un site consacré à la musique du démon (hard rock, punk rock, pop punk), aux films d’épouvantes, aux comics, à la littérature cheloue, avec des reviews, des interviews, et avec un show radio téléchargeable une fois par mois, animé par moi même : EVERYDAY IS LIKE SUNDAY… le site sera en ligne fin janvier/début février 2006, ckeck it : www.likesunday.com à très bientôt, sur scène ou ailleurs… Stay Strong, Stay Heavy, Stay Clean and HAVE FUN motherfuckers. pour toutes infos, visitez les sites : www.hawaiisamurai.com www.lostcowboy.com www.secondr8.com

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