ABCDaire de NASTY SAMY pour le fanzine CAFZIC (Janvier 2007)

Les 26 lettres de l’alphabet selon Nasty Samy. Article paru dans le fanzine Cafzic (Janvier 2007)

A
AC/DC, « High Voltage » est le premier disque vinyle de toute ma collection… c’est le frangin de ma mère (mon tonton, quoi ! ) qui me l’avait offert alors que je ne devais pas encore avoir de poil aux roustons… j’ai toujours suivi leur carrière de près, la période Bon Scott est monstrueuse mais je ne crache pas sur les années Brian Johnson, loin de là, même si quelques uns de leurs albums sortis dans les 90’s sont plutôt dispensables… ce sont les parrains du Hard Rock, tout simplement… rock and roll, blues-rock, hard rock, pub rock… ils ont influencé tous les chenapans qui ont dédié leurs vies au Rock and Roll. Inutile de rajouter qu’Angus Young est un de mes guitaristes préférés… leur carrière est incroyable, unique, très peu de changements de line-up, une discographie éléphantesque , une constance et une cohérence (dans le son qu’ils ont inventé) impressionnante. Ils font partie des grands noms du Rock, qui ont traversé les modes et les générations sans se compromettre… un dinosaure, certes, mais indétrônable et intouchable sur son terrain de jeu. En écoutant tous ces groupes actuels qui vont soit disant sauver le rock et la musique du diable, je me dis qu’ils ont encore beaucoup de boulot à fournir… chaque jour, et je dis bien chaque jour, quand j’écoute de la musique, chez moi, à la radio, sur le net, dans une salle de concerts, j’entends un riff piqué à AC/DC. La clique des frères Young est une clé dans le vaste du temple qu’est le Rock… tu commences avec eux, tu écoutes ça avec tes potes au collège, et ils te mènent vers d’autres délires, si tu grattes un peu, tu t’aperçois qu’ils ouvrent la voie à d’autres groupes… combien sont tombés dans le rock and roll grâce à AC/DC ? Comme tu tombes dans le punk avec Sex Pistol et dans le metal avec Metallica… puis après tu évolues dans ce vaste musée., tu en découvre tous les jours, c’est un puit sans fond.
On reste dans la même partie du globe… A comme AUSTRALIE… je suis un fanatique de rock Australien. Radio Birdman, Beasts of Bourbon, Hoodoo Gurus, the Saints, the New Christs, Screaming Tribesmen, the Chevelles, the Hard-ons, ScreamFeeder… et j’en passe. Il y a 3 ans, j’ai eu une véritable obsession pour tous ses groupes, j’étais accro’ aux références des labels de Citadel, de Survival… pour moi, ces groupes sont l’exacte reflet de ma définition du rock and roll : mélodique, énergique, référencés et respectueux du passé… le rock Australien est une grande marmite ou l’on trouve de la power pop, du punk rock, du hard rock, de rock hi’ energy et même des trucs ultra noisy… bref, il y en a pour tout les goûts. Je pourrais rajouter qu’un bon nombre de mes films préférés ont pour décor l’Australie : Mad Max, Razorback et le très récent Wolf Creek (sorte de Texas Chainsaw Massacre dans le bush Australien, ultra violent et malsain). Ah, et Crocodile Dundee, huh, huh, huh…

B
Charles BUKOWSKI est un de mes auteurs préférés. Je l’ai découvert durant mes premières années de lycée, alors que j’étais enlisé dans la littérature horrifique de base avec des auteurs comme Stephen King (que j’adore encore ! ), Dean Koontz, Lovecraft et ce genre d’écrivains… j’ai donc découvert BUKOWSKI et par la même occasion tout un pan de la culture underground américaine… j’ai ingurgité tous ses livres en quelques mois… j’ai tout de suite accroché à son côté irrévérencieux, à sa misanthropie, au regard qu’il portait sur ses contemporains et sur le Rêve Américain (qui est devenu le rêve de beaucoup de pays…) ; grâce à lui, j’ai découvert quelques auteurs qui ne m’ont jamais quitté, dont John FANTE, dont j’ai dû lire tous les livres… beaucoup de gens s’arrêtent à tord sur le côté picolo et grossier de BUKOWSKI, alors qu’il a véritablement poussé la poésie et la littérature dans de nouveaux chemins de traverse… la plupart des écrivains actuels lui doivent quelque chose… ce style direct, épuré, sec comme un coup de trique… J’éprouve la même passion pour les livres que pour les disques, et BUKOWSKI m’a vraiment poussé à découvrir une autre « littérature », moins institutionnelle, qui mettait ses tripes dans les pages…. ça été un catalyseur… Après l’avoir laissé de côté pendant un sacré bout de temps, je viens de me replonger dans son univers, avec un recueil de ses lettres : « Correspondance 1958-1994 » (Grasset édition), un régal ! En voilà un petit extrait : « La réalité peut être vraiment épouvantable pour chacun d’entre nous. Les vies de la plupart des gens ne sont pas des vies très heureuses. La plupart des vies sont des vies menées sans grande raison. Ou alors ce sont des raisons empruntées dans des encyclopédies, des universités et des institutions. Il y a très peu d’esprits libres et singuliers. Je suis un solitaire. J’évite les gens surtout parce que leurs préoccupations sont souvent limitées, mesquines, ils ont tendance à être d’un naturel médiocre, ils ne s’intéressent à rien ou presque. Les animaux, en revanche, sont de merveilleuses créatures. Observez la beauté de leurs yeux et de leurs mouvements. Les humains arrivent à peine à voir et à se comporter aussi bien, ou aussi spontanément. »
Lester BANGS… encore un gazier qui a complètement explosé les règles de l’écriture, on peut dire qu’il était le rock critic le plus déluré et le plus talentueux. J’ai bien aimé son recueil d’articles « Psychotic Reaction », même si par moment, ça part un peu dans les tous les sens. 
the BLACK ZOMBIE PROCESSION, c’est le nom de mon nouveau projet musical , que j’ai crée juste après le split de mes 2 précédents groupes (Hawaii Samurai et Lost Cowboy Heroes… j’y joue de la guitare et de la basse, j’y ai composé tous les titres, on y retrouve Ben à la batterie (également batteur des Flying Donuts) et Sylvain au chant (ex chanteur/batteur de Second Rate). C’est dans le délire punk rock mid tempo, qui lorgne sur le rock australien de temps à autre. Notre premier album (14 titres) sort en Octobre. On avait enregistré 2 titres en octobre 2005, avec le batteur, en duo, dans un délire complètement surf rock instrumental, avec des samples de films chelous et une ambiances très cryptique, un mélange de rock garage, de punk rock mélodique et de pop sixties. Ces deux titres, toujours inédits, devraient normalement sortir sur un 45t dans le courant de l‘année.
BUFFY the Vampire Slayer, une de mes séries TV préférés… les 3 premières saisons sont à couper le souffle, tout ce que j’aime : une ambiance teenage, un campus typiquement ricain squatté par des vampires et des goules, des étudiants agaçants, de la pop punk niaise à souhait et Sarah Michelle Gellar. Fun, léger et bon esprit. D’ailleurs , on reprenait le thème de cette série (en fait un titre de Nerf Herder) avec Hawaii Samurai… 

C
On continue dans les écrivains, avec Raymond CARVER que j’ai découvert avec le film SHORT CUTS (une adaptation de nouvelles de Carver, réalisé par Robert Altman). Si je ne devais garder qu’un livre, ça serait un de ses recueils de nouvelles (je ne suis pas trop branché par sa poésie). Je ne sais plus trop comment je suis tombé dessus, mais comme avec Bukowski, j’ai dévoré sa bibliographie d’un trait et enchaîné sur quelques auteurs qui s’en réclamaient… toujours des histoires simples, un style sec, épuré, qui nous plonge dans des quotidiens mornes et sans éclats, des petites tranches de vies enlisées dans l’ennui, la désillusion… des personnages lambdas qui ont baissé les bras face aux affronts de la vie, face à la cruauté et la bêtise de leurs congénères.
CRYPTE, c’est le nom que j’utilise pour désigner mon petit appartement (35 m2), qui croule littéralement sous les disques les BDs, les livres, les posters de groupes, les affiches de films d’horreurs, les guitares, les crânes, squelettes en plastique et les babioles en tous genres… un véritable musée pour adolescent attardé.

D
DANKO JONES, pas pour sa musique (que j’apprécie mais qui ne me retourne pas non plus dans tous les sens) mais pour le personnage… il est ultra influencé par Henry Rollins, dans le sens où il gère son hyperactivité de la même façon , toujours la tête dans un projet : spoken words, émission radio, tournées incessantes… j’aime bien lire ses interviews, toujours positives, pleine d’énergie et de références… il ne boit pas, ne fume pas, ne prend pas de drogue et adore voyager, partager ses points de vue, raconter des histoires, etc… je l’ai vu récemment sur scène, ça m’a moyennement emballé, par contre son charisme est monstrueux ! On a besoin de plus de mec comme ça dans le circuit rock. Des mecs qui prennent le taureau par les cornes et se démènent comme des diables, qui laissent la pose et la branlette de côté, bref qui fonce dans le tas.

E
Jack ENDINO, qui a produit les tous meilleurs disques de la scène indie des années 90. Ancien guitariste du groupe Skin Yard (génial ! ), il a commencé d’enregistrer, pour une poignée de dollars, quelques groupes de la région de Seattle dans son désormais mythique Reciprocal Studio… quelques noms ? NIRVANA, SEEWEED, SOUNDGARDEN, SCREAMING TREES, MUDHONEY, TAD et la plupart des groupes signés sur le fantastique label Sub-Pop Records (mon label préféré ! ). Puis par la suite, beaucoup de très bons groupes ont fait appel à son savoir faire : Supersuckers, Therapy ?, Boss Martians, Black Halos, Nebula, Dirty Power, Post Stardom Depression… Il étroitement lié à l’histoire de la scène alternative de l’époque (le « grunge ») et participe encore grandement à celle d’aujourdh’ hui. Parallèlement, il continue sa carrière de musicien en dehors des modes et des règles du music business , il a récemment sorti un très bon album sous le nom de Jack Endino (« Fatal Permanent Error »), qui nous propose sa vision personnelle da la musique à guitare, c’est à dire un mélange de heavy rock 70’s, de psyché fuzz’, de noise et de power pop… bref du grunge, quoi.
EVERYDAY IS LIKE SUNDAY, c’est le nom du webzine dont je m’occupe, qui est dédié à la culture Underground, c’est-à-dire à la musique, au cinéma et à la littérature que j’apprécie… celle qui barre dans tous les sens. C’est infesté de références punk rock, hard rock, pop punk et power pop, avec des chroniques, d’interviews, des colonnes d’expressions, mon journal de bord, une radio en ligne, une galerie de dessins, etc… c’est assez dense, je le met à jour 2 fois par semaine, et je suis entouré de 4 hurluberlus secoués du caboulot qui ont un lourd passif dans le milieu fanzinesque : le Blob Morlock, Mike Hammer, Jean Sé, Captain Splock.

F
Ma dernière guitare : une FENDER Stratocaster De Luxe (usa)… plus habitué par le gros son des Gibson Les Paul et la finesse des Rickenbacker 330, j’ai finalement craqué l’année dernière pour ce model, une guitare éclectique mais connoté Blues Hard Rock Rock 70s (Hendrix, Rory Gallagher…), j’essaie d’en jouer tous les jours… 
FREDDY (KRUGER), la farceur sanguinaire au faciès cramé et au pull rayé… une de mes séries horrifiques fétiche, typiquement 80’s, je me racheté tous les épisodes en VHS il y a quelques mois… en ce moment, au cinéma, il y a un gros revival qui lorgne sévèrement sur ce genre de bobines, ça nous change des grosses merdes de ciné d’ « auteurs » et de nos comédies franchouillardes … les années 80, une période bénie des Dieux pour le genre horrifique, avec des séries géniales comme Freddy, Vendredi 13, Halloween… j’ai en projet de me faire un tatouage hommage à tout ce délire, avec un gros dessin réunissant tous ces boogeymens…

G
Ma première « vraie » guitare (j’entends par là autre chose qu’un morceau de bois avec des cordes, impossible à accorder et impossible à jouer aussi, d’ailleurs) : une GIBSON Les Paul Standard, qui ressemble à s’y méprendre à une Les Paul Junior, mais qui n’en est pas une… je l’ai acheté quand j’étais au lycée (en 1ère), je l’utilise encore de temps en temps, surtout pour jouer chez moi, en fait… elle a déjà bien vécue mais n’a pas encore donné son dernier larsen !
Ma bande dessinée culte : GHOST WORLD de Dan Clowes (qui est un de mes auteurs de BD favoris et qui a dessiné la pochette d’un très bon album de Supersuckers ), son adaptation ciné est également très réussie… j’ai même acheté la BO, constituée de vieux morceaux blues et de quelques bizarreries.

H
HAWAII SAMURAI, groupe de surf rock garage instrumental dans lequel j’ai joué de la basse pendant 3 ans et demi… on a sorti 3 albums, 2 45t vinyles et joué environ 200 concerts dans 7 pays européens différents en compagnie des grands noms du rock vintage (on a ouvert pour Dick Dale, Jon Spencer et accompagné des groupes ricains, suédois et allemands lors de nos tournées…), je garde un très bon souvenir de cette période, j’ai découvert pas mal de nouveaux groupes et j’ai plongé dans les racines du rock, le vieux blues, la country, la surf music, le rock psyché des 60’s et des 70’s, etc… on s’est séparé en décembre 2005, à l’issue d’une dernière tournée et d’un dernier disque. On était très influencé par un groupe comme MAN OR ASTRO MAN ? Avec une grosse base surf mais mixé avec des éléments punk rock et garage, sans oublier les samples de films d’horreurs et l’imagerie de films Z (catcheurs mexicains, soucoupes volantes et monstres en cartons). 
HUSKER DU, mythique trio de Minneapolis (la même ville que les Replacements et Soul Asylum dont je suis également fanatique), qui ont commencé comme un groupe de hardcore basique pour évoluer vers des sonorités power pop, ils ont énormément influencé les scènes grunge, indie et emo. Ils ont été repris par des dizaines et des dizaines de groupes. J’ai écouté leurs disques comme un cinglé il y a quelques années, maintenant beaucoup moins, mais c’est un groupe que je respecte toujours énormément. J’ai pas mal reluqué sur le jeu du guitariste Bob Mould, qui, à la fin du groupe à formé SUGAR (power pop grungy au gros son), puis a continué une carrière solo sous son nom, dans une veine assez mélancolique, mais toujours pétrie de grosses guitares. 
John HUGUES, le réalisateur de Breakfast Club, La Folle Journée de Ferris Bueller, Rose Bonbon, 16 bougie pour Sam… ces films sont fabuleux ! C’est l’inventeur des codes et préceptes des teenage movies, ah, nostagie.

I
Putain, un -I-… pas évident. Je regarde autour de moi pour m’aider, sur mes mûrs, sur mon bureau, par terre et… ah, un numéro des INROCKS… non, non, je ne lis pas ce papier hygiénique, rassurez vous ; il y quelques semaines, j’ai acheté un numéro spécial (hors série) consacré à Morrissey et aux Smiths. Je crache sur tout ce que représente cet hebdomadaire, le côté hype, snobinard, parisiens, pour bobos branchouilles, electro mes couilles, pop rock inoffensive… je le lisais de temps en temps quand j’étais au bahut (et mon père m’avait refourgué de vieux numéros, à l’époque où c‘était un mensuel et que ça ressemblait davantage à un gros fanzine), je me faisais chier et je lisais tout ce qui traînais… à cette époque, il y avait encore quelques trucs à sauver, avec des mecs qui savait carrément écrire, ils savaient ergoter sur la pop à la sauce anglaise (j’ai toujours aimé la pop anglaise, genre Oasis, Jesus and the Mary Chain, Echo and the Bunnymen, the Las, Primal Cream, Stone Roses…) mais ça fait quand même un bail que ce canard est devenu complètement à chier.

J
JACQUES Chirac, un grand homme (1m 94, je crois).

K
KEROSENE, un des premiers fanzines sur lequel je suis tombé dans les 90s… j’aimais bien le ton, la mise en page et le sommaire (indie et punk rock mélodique). J’ai collaboré à la deuxième génération de ce fanzine, pendant quelques numéros, avec ma colonne EVERYDAY IS LIKE SUNDAY, puis j’ai décidé d’arrêter, en partie parce que je me retrouvais carrément moins dans la ligne rédactionnelle et parce que je voulais refaire un petit zine à l’ancienne, tout seul dans mon coin. L’idée d’un fanzine gratuit et largement distribué était carrément louable, mais très honnêtement, le résultat était en déça de l’esprit originel… trop éclectique, trop de rédacteurs aux goûts différents, plus proche d’un magazine gratuit que d’un fanzine, donc pas trop l’idée que je me fais de ce genre de publication. A noter que KEROSENE (et Dan, bien sûr) à plus que largement contribué à l’aventure SECOND RATE, co-produisant notre 1er album « Grinding to dust… » et suivant de près notre évolution.
KEVIN K, guitariste chanteur de New York City, avec qui je viens de partir en tournée pendant 2 semaines en Allemagne et en Pologne, pour conduire le van et tenir le stand de Merch. Je l’ai rencontré il y a un peu plus de 3 ans, j’avais organisé quelques concerts pour lui dans ma région, et fait une interview pour KEROSENE… il correspond également à ma vision du Rock and Roll, il joue partout, sort un album par an sur des labels aux 4 coins du monde et s’entoure de backing band différent suivant le pays (continent ! ) qu’il traverse… il a collaboré avec un paquet de musiciens et il joue un mix’ de pop punk ultra fraîche, de punk rock 77 et de blues basique, inspiré des Ramones, des Dead Boys, de Johnny Thunders et des Stooges. Il m’a composé (paroles + musique) un titre qui figurera sur l’album à venir de Black Zombie Procession. Je vais très certainement m’occuper de la partie française de sa prochaine tournée européenne.
Comme beaucoup de monde, je suppose, Stephen KING m’a permis de m’intéresser aux livres, et en particulier à la culture horrifique et à la culture américaine… car les romans de King sont avant tout de grands romans sur les petites villes américaines, en plus d’être des romans sur l’enfance et l’adolescence. Un pote m’avait prêté un de ses bouquins et peu de temps après, ma mère m’a offert son incroyable trilogie CA… je devais être en 4ème ou 3ème, et wahou, j’ai été soufflé. Grosse claque, je me bouffe les 3 tomes de 600 pages chacun et j’enchaîne par tout ce que je trouve dans la petite librairie de mon village… vu la taille de l’échoppe et le stock riquiqui, je commande à tour de bras ce qui est signé Stephen King et je ne m’en lasserai jamais… la dernière fois que je l’ai lu, j’étais au lycée, en Terminale, je suis sous le préau, assis à côté des chiottes, je bouquine le livre « Charlie », peinard, pendant une heure d’étude, je pose mon bouquin à côté de mon sac, je rentre dans les chiottes, je fume une clope, je pisse un coup, je ressort et plus de bouquin… je me le suis fait chourave ! C’est la dernière fois que j’ai posé les yeux sur un livre du Maître. J’en ai tellement lu… il y avait toujours des références à AC/DC, aux Ramones à Buddy Holly, à Chuck Berry, à Elvis, ainsi qu’à des vieux films classiques… je me dis toujours qu’il faut que je me remette le nez dans ses bouquins plus récents, et puis je zappe, mais ça reviendra… ah si, il y a deux ans, je m’étais acheté « Anatomie de l’horreur » un essai (mais écrit comme un roman) sur la culture horrifique, je l’avais acheté dans un supermarché, pendant une tournée d’Hawaii Samurai, j’ai dû en lire une grosse centaine de page, puis je l’ai oublié dans un gîte en Hollande… à mon retour, j’ai appelé la vieille dame à qui appartenait le gîte, je lui ai dit que j’avais oublié un livre dans une des piaules (et une montre aussi), que ça serait sympa qu’elle me les renvoie si elle tombait dessus… quelques jours plus tard, j’ai reçu un petit package avec mon livre de Stephen King (que je n’ai pas fini de lire) et ma montre… merci madame. Ah, et inutile de préciser que j’adore la plupart des adaptations ciné tirés de ses romans… même si c’est souvent un peu foireux, je m’en délecte toujours.
Wayne KRAMER, un des grands guitaristes devant le quel je m’agenouille… le MC5, quel groupe ! Un savant mélange de folie sonique, de psychédélisme et de rock and roll à l’ancienne. J’ai vu Wayne Kramer en concert dans un bar en 2002 (on était une cinquantaine ! ), en tournée promo pour un de ses derniers disques… il vendait lui-même ses t-shirts et signait des autographes à tour de bras ! La classe !

L
LOST COWBOY HEROES, le groupe que l’on a monté directement après le split de SECOND RATE avec Fred, le dernier bassiste en date de ses derniers. Le groupe a duré 2 petites années, le temps de sortir un album, un split 45t vinyle, un Split CD (avec Ravi) et de jouer une quarantaine de concerts ici et là en France. Ca partait bien, puis on a commencé à galérer avec les batteurs… on était sur le point de caler une période d’enregistrement au studio des Forces Motrices (avec David Weber) pour notre 2eme album, après avoir enregistré dans des conditions cheap nos premières productions. Le potentiel était là, de bons musiciens, ce qui n’est pas forcément facile à trouver dans le milieu Rock (surtout dans notre ville), mais des personnalités et des caractères trop différents pour que çà puisse véritablement durer. Mais on n’a pas chômé, on a écrit de bonnes chansons et fait de bons concerts, et c’est toujours ça de pris. Pour moi, c’était une transition et je tire de cette expérience pas mal de conclusions, dont la principale, être plus vigilant concernant mes partenaires musicaux… éviter les buveurs de bières (ou de vin ! ) à la petite semaine et les grandes bouches.

M
MAD MOVIES, magazine spécialisé dans le cinéma de genre ( horreur / épouvante / fantastique / gore…) que j’achète chaque mois depuis que je suis au lycée. La mise en page et la ligne rédactionnelle ont un peu évolué depuis ces tendres années, devenant un peu plus « ouvert », mais ça reste ultra agréable à lire, et un puit d‘informations pour qui adorent les nanars infestés de monstres sanguinaires, de zombies cannibales, de serial killers, de soucoupes volantes, de vampires assoiffés, de lycanthropes énervés, de sorcières vaudous, et de mutants frénétiques. C’est d’ailleurs le seul titre de presse que j’achète… j’ai lâché la presse musicale depuis longtemps, véritablement ennuyeuse et acnéique ou ringarde et fripée, c’est selon… c’est vraiment dommage que l’on n’ait pas une seule bonne revue consacrée à la musique qui envoie dans ce foutu pays, avec des journalistes un peu plus concentrés sur leurs plumes… et peut-être un peu plus connaisseurs, aussi.
MORRISSEY, l’ex chanteur des Smiths, dont je reluque la carrière depuis que je suis au lycée… je peux difficilement expliquer pourquoi, j’adore sa voix, j’aime bien l’ambiguité du personnage, je suis accro aux Smiths et à Morrissey… le nom de mon site (et de ma colonne avant ça) « Everyday is like Sunday » est un hommage au Moz, c’est le titre d’une chanson tiré de son premier album solo. Son dernier album « Ringleader of the tormentors » est super bien (je suis d‘ailleurs en train d‘en faire une chronique pour mon site).
MICKSON (aka MIKE HAMMER), l’illustrateur, un grand pote, que j’ai rencontré pendant les années SECOND RATE, pendant une tournée qui s’était arrêté à Lille pour un soir de concert bien wild… on s’est aperçu qu’on avait des goût (très) similaires pour pas mal de choses et depuis, on est toujours resté en étroit contact. Il m’a dessiné des dizaines et des dizaines de trucs pour mes différents groupes (et même pour des tatouages) et pour mon site… il rédige un zine ultra carton (Shotdown) et collabore à mon site avec des chroniques de disques, de films bis et bien entendu avec sa fantastique colonne « Memories are made of this ». Mickson, champion !

N
NASTY SAMY, le pseudo que j’utilise depuis quelques années maintenant. Voilà ce que j’ai répondu dans une interview récente (pour le webzine Hysterisis) au mec (yo Mark !) qui me demandait pourquoi j’avais choisi ce nom :

« J’ai choisi le doux sobriquet de Nasty Samy quand j’ai commencé à jouer dans Hawaii Samurai, il y a 5 ans… j’étais le seul à ne pas avoir de surnom, donc… ça correspond également à mes premières collaborations au fanzine Kérosène, pour la colonne « Everyday is like Sunday », et je cherchais un nom de scribouillard, donc… j’ai choisi Nasty Samy, je trouvais que ça avait une petite consonance Hip-Hop old-school, avec le mot « Nasty » assez agressif et « Samy » beaucoup plus doux et fun… un peu la rencontre de Ice T et de Scoobidoo, quoi… Puis j’ai gardé le surnom, et j’ai commencé à recevoir des mails et du courrier commençant par « salut Nasty ! », et dans Hawaii je suis devenu « le Nast’ », puis sur la route, les mecs m’appelaient comme ça et puis roule… j’ai donc décidé de garder le nom pour les groupes et puis pour mes « écrits » dans les fanzines, webzines et compagnie… c’est un nom de « scène », quoi… c’est un trip marrant, qui respecte la charte et le clichés du R’n’R… Nasty Samy, ça fait un peu vicelard et rusé, c’est pas très clair… ce fourbe grossit un peu les traits et exagère un peu ce que je pense… c’est un peu une caricature, quoi… je voulais m’appeler Snake ou Kronos, mais c’était déjà pris ».

O
OZZY Osbourne, le prince des ténèbres, le croqueur de chauve souris, le seul frontman qui saute comme une grenouille sur scène.. The OSBOURNES ou la famille Adams à Hollywood !
OZZY c’est un peu mon Elvis à moi… le genre de mec qui sniffe des fourmis avec ses potes Motley Crue because il est à court de blanche, c’est pas beau ça ?

P
PUNK… un terme ultra galvaudé de nos jours , cuisiné à toute les sauces, rabâché par tant de guignols… Commme le disait Burning Heads il y a 10 ans dans un de leur titre : « Fuck you, Fuck you, Fuck you, on and on.. You just forgot what punk is for, it’s not a fashion attitude, you sold your soul to your enemy, pretending you won’t, let it be and in 1996 (2006 !), if you’re a punk, my mum is a punk, my dad is a punk, my brother is a punk and everybody is a punk… fuck you, fuck you, fuck you on and on… »
Dans une interview récente pour l’excellent fanzine l’Oreille Cassée, je devais donner ma définition de Punk… je la recolle là, pfiouuut, personne n’a rien vu !

« Première chose, pour moi le punk c’est une extension du rock’n’roll… un truc de sale môme, qui te fout le banane, qui te secoue, qui te rend vivant, brûlant, qui te pousse vers l’avant, qui est bon esprit, qui te permet de t’évader du quotidien bref un truc urgent, piquant et épicé… tout le contraire de ce qu’on tente de nous faire gober au quotidien à la radio ou à la télé. On peut y parler de cul, de fun, de changements, d’amour, de haine… le punk c’est un truc qui paraît simple mais qui ne l’est pas tant que ça… le rock, le punk, c’est une culture, c’est vaste, ça commence avec quelques accords, ça continue dans des Bds, des Films, des Livres et ça continue au quotidien… le punk, le rock, c’est élégant, digne, cultivé, intelligent, c’est donc forcément dangereux… ça peut changer une vie, quand même… ça n’a donc forcément pas grand chose à voir avec une coupe de cheveux et un blouson en cuir, et ça n’a encore moins à voir avec les clowns qui essaie de te gratter un euro devant le Monoprix en écoutant Béruriers Noir… le punk, le rock, c’est des choix qu’il faut faire, c’est des concessions qu’il faut balayer du revers de la main… le punk, le rock, c’est ce que tu as décider de faire de ta vie… le punk, le rock, c’est peut-être la faculté d’éviter la connerie ambiante et tous les crétins, et ce n’est pas une mince affaire… le punk, le rock, c’est une bonne dose de misanthropie… le punk, le rock, c’est peut-être essayer d’échapper aux masses, aux tribus, aux étiquettes, aux trucs à la mode, conserver son identité… le Punk, le Rock, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, n’est pas forcément lié à quelques slogans politiques scandés sur 3 mauvais accords, ça serait trop facile, et je le répète, le punk c’est un truc qui paraît simple mais qui ne l’est pas tant que ça… Je pense qu’on est tous d’accord, au moins ceux qui participent à ce fanzine, pour dire que le punk est lié à une certaine idée de liberté… mais peut-être que le punk, c’est aussi et surtout agir, se débattre, ne pas baisser les bras, continuer de prendre du plaisir où il y en a, même si ça signifie naviguer à contre courant… se lever tous les matins et se démener comme un diable pour arriver à atteindre les buts que l’on s’est fixé. Le Punk, le Rock se tient forcément à distance respectable de la télé, des jeux vidéos, des drogues, de l’alcool, bref de tout ce qui rend mou, visqueux, comme tout le monde, quoi… être aux aguets, en alerte… Ma réponse est cliché, à fond… mais, bon, la question est quand même ardue, comment ne pas tomber dans le panneau… tous les punks ont leurs définitions du punk, mais je ne suis pas sûr de vouloir y correspondre… peut-être que le Punk, le Rock, ça à quelque chose à voir avec le fait de ne pas vouloir se faire enfiler trop profond… je n’en sais rien. »
Phil PESTILENCE, le meilleur journaliste musical de toute l’histoire de la chrétienté… il officiait à la fin des années 80’s dans HARD ROCK Magazine puis à disparu du jour au lendemain. J’ai passé des heures à décortiquer ses chroniques ultra fournies en adjectif , le mec savait manier la plume et était tombé dans un dictionnaire de synonymes quand il était petit ! Si quelque un sait ce qu’est devenu ce génie, merci de me tenir au courant… j’ai pour projet de faire une interview de ce mec pour mon webzine, mais il est introuvable !

Q
Du Q, du Q et encore du Q ! et un peu de QUASTAGNE, aussi… ah merde, ça ne s’écrit pas comme ça… (ouais, ouais facile….)

R
Mon groupe préféré de tous les Temps : les RAMONES. JOEY le freak, DEE DEE le sauvageon, TOMMY le normal et JOHNNY le maître à bord, le cerveau, le chef de la troupe, celui qui maintiendra ce navire de personnages loufoques à flot, celui qui prendra les (bonnes) décisions, qui amènera le concept des faux frangins, de la tenue de scène, des coupes de cheveux, des visuels, des références à la culture américaine des années 50’s … inflexible, imperturbable, déterminé, lunatique, drôle, teigneux, radical et intelligent… le père du Punk Rock, tout simplement. Il est l’incarnation de ma vision du Punk Rock. Si tous les hardos contemporains ont repiqué les riffs à Malcolm Young, tous les punk rockeurs se sont inspirés du jeu de JOHNNY RAMONE… sans esbroufe, simple et efficace. Le groupe le plus tripant de toute la planète. J’adore tous leurs disques, toutes leurs périodes… CJ Ramone était un bon zigue également. Je conseille vivement le livre « On the Road with the Ramones » écrit par Monte Mellick (leur manager durant toute leur carrière ! ) et le DVD « End of the Century », qui casse cette image de groupe crétin et fun, alors que les Ramones étaient certainement le groupe le plus besogneux et le plus référencé de toute l’histoire du rock et du punk rock… à genoux pour les maîtres.
Henry ROLLINS, la créature la plus couillue et la plus intelligente de toute l’espèce humaine… Riton, mon héros ! Je collectionne tout sur lui, j’ai lu tous ses livres, écouté tous ses disques, ses spoken words, ses émissions radios, regardé son show TV et je suis monté en Belgique il y a quelques mois pour assister à un de ses spoken word, j’en ai encore des frissons, fantabuleux dude !
RICKENBACKER (model 330), la guitare sur laquelle j’ai joué (et enregistré) durant mes années SECOND RATE… une excellente guitare pour envoyer de la (power) pop ou du punk rock au son grinçant, mais ça fait un moment que je n’ai pas posé mes doigts dessus…
ROCKSHOCK, c’est le nom des soirées que l’on organise, avec mon pote Jean Sé, dans un bar local (Asylum Café, où j’ai également organisé pas mal de concerts)… on se transforme en DJ’s calamiteux environ 1 fois par moi, on passe nos Vinyles et nos CD’s… au programme : du punk rock, du heavy rock, du hard rock, de sleaze rock, du street punk, du hardcore bourrin, du stoner rock et du heavy metal. La finesse à l’état pur.

S
SECOND RATE, groupe de punk rock mélodique dans lequel je jouais de la guitare, l’aventure à durée 5 ans, on a joué environ 300 concerts et sorti une pelletée de Cds et de EPs sur une brochette de labels indés français, j’en garde de très bons souvenirs, c’était une période très fun et très wild, beaucoup d’excès, c’est le moins que l’on puisse dire… Sylvain le batteur/chanteur va pousser la chansonnette sur mon nouveau projet (the Black Zombie Procession) et a remonté un duo basse / batterie : Generic, avec un ancien bassiste de Second Rate, dans un délire noise core / math rock. Fred, le dernier bassiste, avec qui j’avais remonté Lost Cowboy Heroes, joue dans the Waterguns (pop punk) et Billy the Kill (pop song acoustique avinée). 
SLEAZE GRINDER, journaliste musical de Boston qui gère le webzine le plus intéressant de toute la galaxie : www.sleazegrinder.com. Ce site m’a beaucoup influencé quand j’ai commencé à réfléchir sur mon propre site, c’est un peu grâce à lui que j’ai franchi le pas… son site est un véritable musée du mauvais goût, qui se penche sur le Rock Sale (punk rock et heavy), les films barrés (horror et porno) et sur la culture trash avec beaucoup d’interviews, de reviews, des textes poilants et des colonnes finement écrites, la classe à tous les niveaux. Le SleazeGrinder en question fût la première personne interviewé pour mon site, c’est une sorte de parrain, quoi.
STRAIGHT EDGE / SPORT… je ne me revendique absolument pas de l’idéologie straight edge comme certain m’en ont fait la réflexion, par contre j’ai stoppé la consommation de tabac et d’alcool depuis bientôt un an et demi (et j’ai arrêté de fumer des joints en quittant le lycée, à mon avis la date limite pour s’adonner à cette fanfaronnade). Je suis végétarien depuis 10 ans. Et j’ai repris le sport de manière régulière (tous les jours).
Kevin SMITH, le réalisateur de CLERKS, de MALL RATS, de MEPRISES MULTIPLES, de JAY & SILENT BOB CONTRE ATTAQUENT… des chef d’œuvre absolus du 7ème art ! C’est le roi des nerds et des ados trentenaires (et quadragénaires ! )… des films hilarants, avec des bandes sons d’enfer (pop punk !) et des dialogues subjuguants ! C’est également le scénariste du comic tordant « Jay and Motus bob ». KEVIN SMITH, Roi du Monde. 

T
THERE’S A PLACE IN HELL FOR ME AND MY FRIENDS, le nom de mon premier gros fanzine, j’avais déjà publié quelques news-letter mais je ne m’étais jamais attaqué à une publication aussi fournie… il n’y a eu qu’un seul numéro sous ce nom, j’ai dû en écouler 600 exemplaires, j’ai eu de bons retours, le sommaire était partagé entre le punk mélodique et des trucs plus graisseux, il était gratuit et je me suis littéralement ruiné en photocopie… ça correspond à la période où les choses commençaient à bouger un peu pour SECOND RATE, j’ai donc choisi de me consacrer au groupe (je m’occupais de la promo, je gérais le site et je trouvais les dates pour le groupe) et j’ai commencé à organiser quelques concerts dans ma ville , tout en bossant à plein temps à côté, donc niveau emploi du temps, ça devenait serré… le nom est une fois de plus tiré d’un morceau de Morrissey. Un excellent titre, non ?
TATOO, l’argent que je ne dépense plus dans les paquets de clope et les bières, je le claque dans les tatouages… je vais me faire piquer assez régulièrement. Je commence à avoir les 2 bras partiellement recouvert.
Hunter S THOMPSON, je suis un adepte du style « Gonzo », dont il est l’initiateur … je n’accroche pas sur tous ses romans mais j’ai été renversé par son recueil de lettres sorti l’année dernière « Gonzo Highways »… un visionnaire qui crachait à la gueule de ses contemporains, misanthropique à souhait et doté d’un style très personnel. 
Adrian TOMINE, encore un dessinateur de Comics que j’adore, plongez votre nez dans « Les yeux à vif » et « Blonde platine »… vous m’en direz des nouvelles ! De nombreuses références à la scène punk mélodique ricaine (Husker Du, Jawbreaker, Samiam…) et des tranches de vies qui pressurisent le cœur.

U
UNWELL, le nom de mon association qui gère toute mes activités… on hésitait entre UNWELL et SECOND RATE pour un nom de groupe… on a pris le premier pour l’asso que l’on était en train de mettre en place, et le second pour le groupe. Depuis, j’ai gardé cette structure, puisque j’en suis le « président » et je l’utilise pour la gestion de mes groupes, du site et du Merch.
USA, je voue un culte sans limite aux Etats-Unis et à leur culture… je ne comprend absolument pas ceux qui font de l’Anti-Américanisme primaire alors qu’ils écoutent du (punk) rock américain, qu’ils sont fringués américains et qu’ils bouffent américains… perso, tous les films, les groupes, les auteurs, les cinéastes devant lesquels je me prosterne sont des purs produits de l’Amérique, ça serait quand même con de le nier, non ? Pour être plus précis, j’adore la culture du Sud des Etats-Unis (le Blues, la Country, la littérature des grands espaces…), et des coins paumés (genre Midwest), cela à engendré des grands auteurs et de grands musiciens. Par contre la culture française et plus particulièrement franco-française me fait gerber, et j’exagère à peine… toute cette culture de chanson à texte ridicule, sur fond de guitare sèche musette, le délire post Brassens, Ferré et compagnie, les chanteurs atonaux qui gouaille en roulant les -r- avec un accent à la con, putain, je ne peux pas saquer… et que dire de ces films merdiques pseudo auteurisants… et le rock en France, sérieux, c’est quoi ? Noir Désir ? Téléphone ? Bérurier Noir ? Enfin, Allez quoi, un peu de dignité… on parle de quoi là ? Désolé, je trouve vraiment ça trop laid. Pour moi, pas de demi mesure, la France Pue. On est à côté de la plaque sur tous les niveaux. On est toujours en retard de quelques wagons.

V
VAMPIRE RECORDS, le nom du petit label que j’ai crée il y a une petite dizaine d’année pour co-produire les disques (cd ou vinyle) de mes différents groupes. Ça m’a permis d’apprendre quelque trucs et de me démerder par moi-même quand je ne trouve pas de structure intéressée pour sortir les groupes dans lesquels je joue… la conception d’une pochette, le processus de fabrication (pressage) des Cds, la promo, la distribution sont des étapes assez intéressantes… Je me suis toujours occupé de la promo et du suivi des disques sur lesquels j’ai joué, j’aime bien suivre le truc jusqu’au bout… la prochaine référence du label sera le premier album de Black Zombie Procession, co-produit avec un nouveau label Kicking Records. Je suis un gros fan de films de vampires… le mythe (en est-ce un ?) du vampire suçoteur de veines et siroteur de sang m’a toujours passionné. J’ai le nom de mon label (Vampire donc) tatoué sur l’avant bras.

W
Paul WESTERBERG, le guitariste chanteur des Replacements, groupe que j’adule… après la séparation du groupe, il a continué une carrière solo fantastique et il continue de sortir des disques de temps à autre, sous son nom ou sous le nom de Grandpa’ Boy… un song writer incroyable, un vieux punk qui sait écrire des pépites pop, et qui s’est replongé dans ses racines country et blues. 

X
X-FILES, une de mes séries préférés… des soucoupes volantes, des extra terrestres, des meurtres en séries, les légendes urbaines, des histoires pas claire sur fond de conspiration du gouvernement américain…excellent ! Je n’ai pas la TV depuis 10 ans mais je me suis racheté les meilleures saisons en VHS et DVD. C’est un hommage non caché aux Envahisseurs. J’adore vraiment l’atmosphère de cette série. Avec Buffy, Beavis Butthead et les Simpson, c’est les seuls trucs regardable engendrés par la culture TV.

Y
YO ! What’ up ? 

Z
Les films Z et tout ce qui entoure cette culture fun et décalée… on s’en est beaucoup inspiré avec Hawaii Samurai, comme je le disais un peu plus haut… et c’est également la toile de fond de mon site. J’ai visionné des centaines et des centaines de films cheaps avec des monstres chelous et des scénar’ lamentables. J’ai toujours dit que les films de série B et Z étaient l’équivalent des sous genres dans le rock (punk rock, garage rock, fuzz rock…), on est dans la même culture du bricolage et de la démerde, c’est fait avec peu de moyen mais avec de la passion qui dégouline, brut mais vrai, c’est toujours référencé, avec des art-work crapoteux, et ça ne tient pas compte du soit disant bon goût des styles plus populaires. La culture underground est, je me répète, un vaste temple, dont il faut découvrir les clés unes à unes… musique, littérature, cinéma, tout est lié, tous ces vecteurs culturels ont le même but : nous ouvrir les yeux et les oreilles, nous faire planer à 4000 mètres au dessus de cette planète qui fonce droit vers le chaos, quitter notre quotidien lourdingue, s’échapper des foules abruties et couper les ponts avec cette société aux grandes dents, qui menace chaque jour de nous dévorer un peu plus de l’intérieur.

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